On ne vous cache pas qu’on l’attendait depuis un petit moment ! Il faut dire qu’Alan nous avait habitués à une régularité métronomique sur le timing de ses levées. Un contexte économique plus instable l’a, cette année, incité à davantage de patience, mais l’annonce est malgré tout tombée ce 5 mai. La pépite de l’insurtech française vient de réaliser un tour de table de 183 millions d’euros, pour doubler sa valorisation, qui atteint dorénavant 2,7 milliards d’euros.
La licorne réalise donc le premier gros deal dans l’insurtech française au second trimestre. Elle relance à cette occasion la belle dynamique de l’écosystème entrevue depuis le début d’année. Malgré les interrogations soulevées par les difficultés des grosses insurtechs américaines en Bourse, avec un marché qui se questionne ouvertement sur leur valorisation, Alan est parvenu à tirer son épingle du jeu. Cette levée à neuf chiffres vient donc appuyer l’ambition d’un Jean-Charles Samuelian plus déterminé que jamais.
« Nous espérons que c’est la dernière levée de fonds qui va nous amener à la rentabilité et à l’indépendance financière », appuie le cofondateur et CEO d’Alan dans les colonnes des Echos. Cette question de la rentabilité, ainsi que nous l’évoquions dans notre dernier baromètre, prend une vraie importance. Tout va très vite au niveau d’un marché bien moins euphorique qu’hier. Et, malgré une aventure aux allures de « success story », rien n’est encore gagné d’avance pour Alan.
L’insurtech avance, avec 300 000 clients et une croissance de 86% l’an dernier. Cependant, elle ne bénéficie pas de vraie traction auprès des grandes entreprises. Elle se pose aussi des questions, et opère des choix forts. L’arrêt brutal d’Alan Baby et le lancement de la stratégie « Alan as a service » en sont de belles preuves. L’ambition demeure néanmoins le maître mot chez Alan, qui rêve, plus que jamais, d’imposer sa vision moderne et holistique autour des enjeux de santé. En atteignant des objectifs de 3 millions de membres et de la rentabilité à l’horizon 2025, elle effectuerait un pas important dans cette direction.
Implicity signe une levée de fonds de 21 millions d’euros. Cette belle opération survient trois ans après un capital amorçage de 4 millions d’euros. Elle s’annonce comme un réel tremplin pour inclure de nouvelles pathologies à sa plateforme de télécardiologie, et booster le développement de celle-ci aussi bien en France qu’outre-Atlantique.
Pour rappel, l’entreprise propose une solution permettant de centraliser les données médicales des pacemakers connectés de « plus de 60 000 patients dans 100 établissements médicaux en Europe et aux États-Unis ». Il existe en effet « cinq fabricants de ce type de dispositifs dans le monde » (Microport, Medtronic, Biotronik, Abbott, Boston Scientifc) qui consignent