wefox serre la vis !

wefox serre la vis !

Alexandre Pengloan
Rédigé par Alexandre Pengloan
16 mars 2023 - 2 minutes

La vie d’une insurtech est loin d’être un long fleuve tranquille. Quand bien même on a levé 1,4 milliard d’euros comme wefox. La startup du secteur la mieux valorisée en Europe apparaît en effet tendue ces derniers temps. Un sentiment confirmé par deux annonces consécutives.

Premièrement, il y a eu la nomination d’un nouveau responsable pour l’Allemagne, marché domestique forcément clé pour l’entreprise. Le Dr Günther Blaich débarque aux commandes avec un CV particulièrement étoffé, affichant notamment des fonctions de management chez Swiss Life. Un pur produit de l’assurance, en somme.

Ce mouvement n’est pas sans rappeler d’autres exemples dans le secteur. On vous parlait dans notre dernier baromètre de trois autres insurtechs allemandes – ottonova, ELEMENT et omnius – qui avaient récemment changé de CEO. En France, Ornikar a également opéré un switch à sa tête pour y propulser un individu du sérail. Et plus récemment, c’est l’Anglaise Kita qui a acté l’arrivée d’un nouveau responsable assurance.

Savoir – bien – faire de l’assurance, nouvelle priorité !

Conséquence immédiate, wefox a précisé dans la foulée mettre en pause une de ses offres. Fini donc pour le moment le mécanisme Switch, qui proposait notamment une réduction de 5% à un nouveau souscripteur. Cette décision vient appuyer le discours de la direction qui déclarait, fin 2022, vouloir serrer le jeu pour parvenir à la fameuse rentabilité dès cette année.

Les signaux laissant à penser que wefox traverse une période tendue s’accumulent. Il y a d’abord eu la surprise de voir l’entreprise licencier, alors même que son CEO, Julian Teicke, avait fustigé ses pairs pour de telles pratiques quelques mois plus tôt. C’est ensuite une levée de fonds assez obscure de 55 millions d’euros qui a interpellé.

La pépite de l’insurtech allemande, malgré son financement, semble donc prendre la voie du pragmatisme. Pour elle, comme pour d’autres, une chose paraît aujourd’hui claire : pour continuer d’avancer et de grandir, il faut désormais, avant tout, être capable de bien faire de l’assurance.

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