Coup de tonnerre sur la planète insurtech. Après Betterfly ou Corvus récemment, c’est au tour de wefox de recourir à l’option licenciements. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, repris par Coverager, a révélé la semaine dernière la suppression de plusieurs postes. Soit environ 10% des effectifs totaux (environ 1 400 personnes) de la pépite allemande selon un porte-parole de l’insurtech qui a confirmé la nouvelle.

Si l’on en croit un compte-rendu posté sur Kununu – l’équivalent germanophone de Glassdoor -, ces départs ont commencé avant Noël. Julian Teicke, le cofondateur et CEO de wefox, avait annoncé la couleur dans une interview fin décembre. Il avait, en effet, déclaré que l’entreprise cherchait à booster ses ventes sans augmenter ses ressources. Le dirigeant avait ainsi conclu : « Tout le monde n’est pas prêt à donner autant pour l’entreprise et certains risquent de partir ».

L’Europe dans l’œil du cyclone ?

Un curieux revirement pour Teicke, qui avait sévèrement taclé ses pairs pratiquant des licenciements de masse en novembre dernier. Il s’était alors dit « dégoûté », dénonçant un mépris envers les employés. Or, malgré les beaux discours, wefox, qui a levé 1,3 milliard de dollars et demeure l’insurtech européenne la mieux valorisée, a été rattrapée par la réalité.

Cette réalité, c’est un contexte économique toujours aussi tendu et emprunt d’incertitude en ce début 2023. L’Europe, qui avait jusqu’à présent été relativement épargnée par les licenciements dans l’insurtech – mis à part Zego et Luko parmi les grands noms -, n’est donc plus du tout à l’abri. Gardez l’œil ouvert, de nouvelles annonces de ce type pourraient bien pleuvoir dans les semaines à venir !