Une pièce tiède au mobilier solennel, un parfum aux nuances graves qui embaume l’air, des costumes d’apparat sortis du placard pour une discussion en tête à tête sous le sceau du secret. Voici, à bien des égards, l’image d’Epinal qui entoure la succession. Historiquement, tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation de l’après renvoie inévitablement vers le notaire. Pour 90% des Français, il demeure d’ailleurs en 2022 le contact privilégié dans ce domaine, selon une étude que vient de réaliser Testamento.
A l’inverse, moins de 8% des sondés mentionnent le nom de leur assureur pour prendre en charge ces questions. C’est très peu, mais certaines personnes y pensent, donc. Et si la succession était finalement un champ à investir pour le secteur assurance ? Nous vivons une époque, marquée par l’explosion du digital, où les comportements changent, radicalement et structurellement. A l’heure où les assurés cherchent personnalisation et accompagnement, les assureurs ne peuvent plus se contenter du modèle à la grand-papa.
Savoir capter les moments de vie et anticiper les besoins devient stratégique pour les assureurs de personnes. Pour y parvenir, l’usage intelligent de la data et la capacité à proposer une expérience utilisateur au top sont déterminants. Cela comprend aussi, évidemment, la faculté à proposer des offres pertinentes sur des sujets précis, dont celui de la succession ou tout, ou presque, reste à faire.
Et ça tombe bien, puisque plusieurs insurtechs et jeunes pousses se positionnent sur ce créneau de la préparation de l’après. On parle ici des Testamento, Alanna, Mes Volontés, Advitam, Lidix… Ces startups mettent leur savoir-faire digital pour adresser des sujets de société encore délaissés, voire tabous. Spécialistes sur leur niche, proposant des expériences utilisateurs renouvelées et capables de déployer rapidement leurs solutions grâce à la tech et les API, elles dépoussièrent les questions de la succession et de la mort.
Les synergies avec le monde de l’assurance traditionnelle, qui affirme vouloir se tourner vers plus de serviciel, semblent évidentes. Aux acteurs historiques, dont la mue n’est plus optionnelle, de saisir désormais ces opportunités qui se trouvent juste sous leurs yeux.
Pour les assureurs, accompagner davantage leurs clients sur l’anticipation de la succession constitue un formidable levier commercial et des opportunités à plusieurs titres. Nous associons l’une de nos offres, Testamento Planner, incluant notamment le testament en ligne, à un moyen de se différencier par les services très affinitaires pour augmenter l’attractivité des produits d’assurance de personnes, améliorer la connaissance client et repositionner son image de conseil. Cela permet d’augmenter le multi-équipement et le ré-emploi des fonds au moment du décès du souscripteur.
Virgile Delporte, CEO Testamento
Si vous suivez la sphère insurtech française, le nom de Coverd vous dit forcément quelque chose. La jeune pousse parisienne, fondée en 2019, propose des solutions pour couvrir simplement et de manière agile tous vos produits tech. Focalisée sur le B2C, elle s’est constituée un joli portefeuille de plus de 10 000 clients. Toutefois, la startup veut voir plus grand et annonce aujourd’hui son pivot vers un modèle B2B2C.
Pour un acteur 100% digital, capable de câbler ses API rapidement chez n’importe qui, on pense immédiatement au potentiel offert par le fameux modèle d’assurance embarquée. Hugo Saias, CEO et cofondateur de Coverd, nous arrête cependant tout de suite. « On voyait le modèle