C’est une tendance que l’on avait sentie venir. Dans un environnement économique tendu, et alors que l’écosystème insurtech atteint en parallèle un nouveau stade de maturité, le marché se consolide. Le dynamisme observé autour de l’activité M&A au premier trimestre en apporte la confirmation.

Les chiffres dévoilés dans le dernier rapport FT Partners sont assez éloquents. Au Q1, le total de l’activité M&A dans l’insurtech au niveau mondial s’élève en effet à 5 milliards de dollars à travers 39 opérations recensées. Du jamais vu depuis début 2021 sur les montants engagés. Et une augmentation de 45% des deals par rapport aux deux derniers trimestres 2022.

Début janvier, le rachat de Duck Creek Technologies par Vista Equity Partners avait annoncé la couleur. Montant de l’opération, pour rappel : 2,6 milliards de dollars ! Parmi les autres fusions-acquisitions marquantes de la période, citons notamment : la prise de participation majoritaire d’Adelis dans l’insurtech suédoise Hedvig, le rachat d’Anorak par Candid, filiale de Clark ou le joli coup réalisé par Cover Genius qui s’est offert Clyde.

2023, l’année de tous les records ?

Les SPAC font également partie de l’activité M&A dans l’étude. Les experts ont répertorié trois annonces durant le trimestre. Elle concernent trois entreprises opérant dans la région Asie : Cheche Technology, Roadzen et Lexasure Financial Group.

Au final, le M&A est lancé sur des bases record et pourrait, si le rythme se maintient, battre tous les records de la dernière décennie en 2023. Et il n’y a guère de raison que cette dynamique s’essouffle.

En effet, les investisseurs ne semblent pas prêts à rouvrir les robinets. On a ainsi dénombré seulement 53 deals pour 1,15 milliard d’euros levés dans l’insurtech au Q1 (- 55% en un an). Des métriques qui étaient des standards en… 2017-18 !

Dans ce contexte, plusieurs acteurs atteignant un stade critique et en manque de fonds pourraient trouver dans le M&A une porte de sortie honorable.