Lemonade a de l’ambition. Débordante, diront certains. La petite reine new-yorkaise n’est donc pas restée longtemps cantonnée sur le créneau de l’habitation. En fin d’année dernière, elle a officiellement lancé son assurance auto. La direction de l’insurtech, Dan Schreiber en tête, se montrait alors particulièrement confiante quant à la capacité du produit à décoller rapidement. Après plusieurs mois d’activité, quels sont les premiers résultats de Lemonade Car ?

Coverager a mené l’enquête. Dans l’Illinois, premier État dans lequel Lemonade a proposé son offre – le Tennessee et l’Ohio ont suivi depuis -, le bilan se révèle mitigé. Voici quelques chiffres. Au 8 juillet, Lemonade détenait 2 823 polices pour un total de primes d’un peu moins de 1,5 million de dollars. En moyenne, l’insurtech signe ainsi en moyenne 400 nouveaux contrats par mois sur l’auto.

Attention les secousses !

C’est donc peu, très peu, d’autant que l’entreprise misait sur ses clients en habitation pour regrouper leurs assurances. Coverager précise que l’Illinois représente le 6e État le plus important pour l’insurtech, qui pouvait donc légitimement espérer mieux pour son produit auto. Il est encore très tôt pour tirer des conclusions définitives, et l’acquisition des licences Metromile ouvre de belles perspectives.

Néanmoins. Sérieusement secouée en Bourse et contrainte de licencier une partie de ses effectifs récemment, Lemonade traverse une sérieuse zone de turbulences. La pépite américaine, à la croisée des chemins, doit se poser les bonnes questions. Mais n’est-ce pas aussi dans l’adversité que se forgent les grandes aventures entrepreneuriales ?