Il y a certainement des manières de mieux entamer une rentrée… Mercredi, on a appris que Hippo avait à son tour actionné l’option licenciements. L’insurtech américaine se sépare ainsi de 10% de ses salariés, soit environ 70 personnes. Parmi les victimes de cette coupe, Ran Harpaz. Le CTO s’en va avec un chèque de 250 000 $, soit l’équivalent de six mois de salaire. Annoncés le 31 août, la plupart des départs seront effectifs dès le 1er septembre. Brutal.
Hippo a justifié cette décision par une « recherche d’efficacité » et de « priorisation stratégique ». Personne n’est toutefois dupe. Les temps sont durs pour les pépites américaines de l’insurtech. Lemonade, Root ou Policygenius sont toutes déjà passées par la case licenciements ces derniers mois. Elles font clairement le dos rond, dans un contexte économique austère et face à un marché qui questionne leur valorisation.
Pour Hippo, c’est donc un nouveau coup dur dans une histoire qui tourne mal. La startup spécialisée en assurance habitation, malmenée en Bourse, avait abattu sa carte joker pour assurer sa survie à Wall Street en juillet. Sans surprise, le cours de l’action a encore pris du plomb dans l’aile à la suite de l’annonce des licenciements (- 6%), repassant sous la barre des 1$.
Malgré des résultats encourageants au Q2 (notamment côté volume et nette amélioration du ratio sinistres / primes), l’insurtech californienne est loin d’être sortie d’affaire. Asaf Wand parviendra-t-il à redresser la barre alors que son entreprise est désormais valorisée 550 millions $ contre 5 milliards $ il y a un an ? Sa marge de manœuvre se réduit en tout cas chaque jour un peu plus, et le ciel est encore loin d’être dégagé à l’horizon.
Le Lloyd’s durcit le ton face aux tensions dans le cyberespace. La vieille dame de la City a demandé à ses membres d’exclure toute responsabilité dans la réparation des pertes résultant de cyberattaques perpétrées par les États. Cette mesure inédite, qui devrait être applicable dès le 31 mars 2023, marque un tournant dans le secteur de la cyberassurance,
Dans un bulletin publié le 16 août 2022, le Lloyd’s s’est déclaré “très favorable” aux couvertures contre les cyber-attaques. Il les a même qualifiées de “produit apprécié des clients”. Toutefois, l’institution londonienne note que “les affaires liées à la cybernétique continuent d’être un risque en évolution”. Aujourd’hui,