Le début d’année a été marqué par le retour du débat autour du risque cyber et de son assurabilité. Il faut dire que l’inquiétude grandit autour d’un phénomène dont l’ampleur en fait aujourd’hui la menace n°1 pour le secteur. Du discours anxiogène du DG de Zurich Mario Greco aux publications expertes qui tirent la sonnette d’alarme, il y a en effet de quoi réfréner quelques ardeurs.
Pourtant, de bonnes nouvelles nous parviennent du front de la lutte contre les pirates des temps modernes. En France, Stoïk vient d’élargir ses capacités. L’insurtech de l’année 2022 annonce ainsi mettre le cap sur les ETI. Elle proposera dorénavant ses solutions aux entreprises réalisant jusqu’à 250 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Au même moment, Coalition emprunte la même voie outre-Atlantique. La pépite américaine, désormais insurtech la mieux valorisée au monde, indique intégrer les structures affichant un CA jusqu’à 5 milliards de dollars dans son scope – contre un milliard auparavant.
Ces avancées conjointes, de la part de deux cyber insurtechs adoptant une même approche holistique du risque, laissent à penser qu’elles commencent à y voir plus clair. De manière générale, le secteur semble d’ailleurs se détendre.
L’Agefi évoquait très récemment un ‘assouplissement du marché cyber‘. Le média spécialisé précisait notamment que les renouvellements 2023 avaient vu une « baisse des majorations tarifaires » et un « regain d’appétit des assureurs ».
Il reste encore du travail, mais la résistance à la menace cyber se structure. La diversification des solutions proposées est également un signal positif. On parle ici des cyber insurtechs, évidemment, mais pas que.
Dernièrement, on a ainsi vu apparaître la marketplace de cyber services imaginée par Marsh, la cyber mutuelle MIRIS, le premier cyber bond de l’histoire, l’accord de cyber réassurance proportionnelle conclu entre Hannover Re et Stone Ridge ou le lancement d’une captive de réassurance.
Autant d’initiatives démontrant la capacité des assureurs à faire preuve de créativité, mais aussi d’engagement, dans une partie qu’ils sont loin d’avoir abandonnée.
Les majeurs de promo ont été sélectionnés ! Comme chaque début d’année, la nouvelle promotion du French Tech Next 40/120 révèle les entreprises de la French Tech qui brillent parmi toutes les autres.
Cette année, cinq insurtechs sont à l’honneur. Alan et Shift Technology nos deux licornes incontournables, Descartes Underwriting qui confirme sa montée en puissance, celle qui sort son épingle du jeu dans les produits B2C grand public, Leocare, Seyna, qui profite de son positionnement de plus en plus tech, et Ornikar, qui a désormais tout d’une insurtech à part entière.