Lola Health, un démarrage en grande pompe

Lola Health, un démarrage en grande pompe

Sarada Nourby
Rédigé par Sarada Nourby
10 mars 2022 - 2 minutes

La date est tout sauf anecdotique. Lola Health a choisi le mardi 8 mars 2022, journée internationale des droits des femmes, pour officialiser son lancement sur le marché. La startup est, en effet, particulièrement impliquée sur ce terrain. Sa particularité ? Elle met en place un contrat collectif qui prend en charge des soins spécifiques à la santé des femmes. Reconstitution mammaire, dépression post-partum, endométriose… la jeune pousse souhaite offrir à toutes une meilleure couverture de soins.

« Je me suis rendue compte que le parcours de soins était très mauvais pour les femmes, non seulement dans le remboursement mais aussi dans l’accompagnement. » C’est en partant de ce constat que Lola Health a été créée, nous expliquait Claire Trescartes, l’une des trois fondatrices de la jeune pousse, en octobre dernier. Après plusieurs mois de mise en place, l’assurtech est enfin sur le marché. Elle propose donc un contrat collectif ainsi qu’une surcomplémentaire. La jeune entreprise met également en ligne une application simple avec plusieurs fonctionnalités tels que les rappels de soins et le remboursement immédiat.

Lancement Lola Health

S’adresser aux nouvelles générations

Avec un discours moderne et des offres ciblées, Lola Health veut toucher une cible plus jeune mais aussi des populations plus marginalisées, comme la communauté LGBT. Elle n’exclut pas non plus les hommes qui pourraient, eux aussi avoir des besoins spécifiques ou qui voudraient faire bénéficier leur conjointe ou leur fille. Avec le COVID, les entreprises se sont rendues compte que la santé était désormais passée en premier plan et que les femmes avaient de nouvelles attentes. Ainsi, pour attirer les talents, il faut changer de discours, le moderniser et répondre à des besoins trop souvent mis de côté. La startup veut s’adresser en premier lieu aux petites entreprises de 0 à 50 employés plus réactives que les gros groupes.

Côté prix, Lola Health est plus chère de 10 à 15€ par rapport à Alan. Cependant, Claire Trescartes explique à nos confrères des Echos que l’ajout d’offres dédiées aux femmes paraît compliqué à mettre en place pour la licorne française. De plus, cette dernière a annoncé récemment fermer son application Alan Baby pour se concentrer sur son produit Alan Mind. Il ne semble donc pas y avoir de réelle concurrence direct entre les deux entreprises. 

En plus de s’engager contre les stéréotypes de genre en santé en proposant des offres plus adaptées aux femmes, Lola Health leur donne aussi la parole. Depuis le 8 mars, elle propose 3 témoignages de femmes touchées par des maladies presqu’exclusivement féminines : l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques et le cancer du sein.