Le changement climatique et ses conséquences potentiellement dramatiques côté assurance. En Californie, c’est tout simplement le leader sur le segment habitation qui annonce se retirer du jeu.

Onde de choc sur le marché de l’assurance californien. Le 26 mai, State Farm, via un communiqué laconique, a précisé stopper une partie de ses activités dans l’État. L’assureur ne prendra plus de nouveaux contrats d’assurance habitation, que ce soit pour les particuliers ou les professionnels.

Il justifie sa décision par une augmentation historique des coûts de construction dans un contexte inflationniste, l’exposition grandissante aux catastrophes naturelles et les difficultés croissantes à trouver des capacités de réassurance. Les contrats en cours seront toujours pris en charge… pour le moment.

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Ce choix, dont l’effet est immédiat, est tout sauf surprenant. Les terribles feux de forêt dans la région ont mis à mal tout l’édifice assurantiel. Fin 2018, le Camp Fire avait détruit à lui seul 11 000 habitations et provoqué le déplacement de près de 50 000 personnes. Dans la foulée, les compagnies d’assurance, sévèrement impactées, avaient augmenté substantiellement les primes tout en durcissant les conditions d’éligibilité.

Les pouvoirs publics ont tenté d’intervenir. Ils ont notamment forçé les assureurs à ne pas lâcher leurs clients et les ont enjoints à proposer des réductions de tarifs. Une rustine temporaire et finalement inefficace.

State Farm, qui était leader sur le marché de l’habitation dans le Golden State, pourrait inaugurer un mouvement de grande ampleur, comme il l’avait fait en Floride au début du siècle. Avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui. Plus que jamais, une approche par la technologie et le collectif semble primordiale pour maintenir l’assurabilité de la planète.