« Un quart de mes clients vient de TikTok ! » - Rencontre avec Sanaa Dekoumi, courtière en assurance

« Un quart de mes clients vient de TikTok ! » - Rencontre avec Sanaa Dekoumi, courtière en assurance

Nastasia Montel
Rédigé par Nastasia Montel
10 décembre 2021 - 4 minutes

TikTok n’est pas réservé qu’aux danses pour ados ! Le réseau social voit ses contenus se diversifier de plus en plus, à la faveur de secteurs de niche comme l’assurance. Sanaa Dekoumi – plus connue sur TikTok sous le nom de sana.assurances – a profité de cette opportunité pour parler de son métier, démythifier le secteur, mais aussi au final… acquérir de nouveaux clients !

Bonjour Sanaa ! Parlez-nous un peu de votre parcours ?

J’ai ouvert un cabinet de courtage en assurances en début d’année. Je travaille à distance, et je suis basée en Haute-Savoie. Je travaille essentiellement avec les particuliers pour tout ce qui est santé, auto, habitation, prévoyance…

Avant, j’ai travaillé en cabinet de courtage, à la MACIF et en banque. C’est à la suite de la naissance de ma fille que m’est venue l’idée de monter mon cabinet. Je me suis rendu compte que mes clients faisaient appel à moi pour moi, pour la qualité de service que j’offrais. J’ai eu l’opportunité de me lancer à mon compte donc c’est ce que j’ai fait.

TikTok et assurance, le combo gagnant pour Sanaa !

Pourquoi avoir fait le choix TikTok pour parler d’assurances ? Votre regard sur ce réseau ?

Une des premières raisons est que je n’ai pas beaucoup de moyens concernant la publicité, je suis entièrement autofinancée. C’est ma petite sœur de 10 ans qui m’a poussée à m’intéresser à Tik Tok, et en regardant je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’entreprises qui proposaient leurs services, ou des contenus pédagogiques sur leur activité qui suscitaient beaucoup plus d’intérêt auprès des interlocuteurs.

Au début, c’est un peu compliqué, sur TikTok il faut vraiment se mettre en avant, montrer son expertise, avec des termes simples. J’ai eu cette approche-là de simplifier les contrats, de parler du quotidien en mettant en avant des garanties un peu cachées, qu’on ne connait pas forcément.

Il y a beaucoup d’interactions sur TikTok via les commentaires, et aussi à travers les lives que j’essaye de faire. J’ai fait le choix d’opter pour un contenu plutôt pédagogique, et au fur et à mesure je me rends compte qu’on m’envoie des messages sur Instagram, qu’on m’envoie des mails, en me posant des questions ou pour avoir des conseils.

C’est un moyen pour moi de faire ma pub, de manière implicite.

Quel impact a TikTok sur votre business ?

Ça m’apporte des contacts. TikTok permet d’apprendre des choses, de créer un lien de confiance. Ça m’apporte du flux constant pour des demandes de devis. Ça a toujours été dans une optique pédagogique, tout en sachant que ça m’aide aussi à créer une image de marque et de faire de la pub, et de m’ancrer un peu dans la tête des gens. Quand ils pensent assurances ils pensent à moi !

Le nombre de mes clients a augmenté. On est sur un quart/un cinquième de mes clients qui viennent de TikTok, ce qui est quand même important.

« Un vrai problème au niveau du devoir de conseil »

Selon vous, qu’est-ce que ça veut dire du marché de l’assurance ?

Je me rends compte que les gens sont extrêmement mal informés, ce qui est affolant.

Notamment sur les contrats auto ou les complémentaires santé. Ça apparait comme une structure opaque. Les gens ont une assurance sans savoir trop pourquoi, ni ce qui se cache derrière. Je savais que c’était un peu flou pour certains, mais avec TikTok je me suis rendu compte qu’il y a un vrai problème au niveau du devoir de conseil.

Vous nous livrez quelques secrets de votre réussite ?

J’ai récemment atteint 12 000 abonnés. Ça implique beaucoup de choses sur TikTok : quand on passe la barre des 10 000, on est rémunéré au niveau des vidéos, des vues, des likes.

C’est incroyable d’être rémunéré pour faire sa pub !

Ce qui m’a fait décoller, c’est une vidéo qui a vraiment pris beaucoup d’ampleur, qui a obtenu plus de 2 millions de vues. Elle parlait de la clause qui permet de prendre un taxi gratuitement quand on n’est pas capable de conduire, dans les contrats auto pour les jeunes. Et ça a pris une ampleur énorme parce que les jeunes ne le savaient pas, ce qui est affolant ! Pourtant c’est hyper important, c’est de la prévention et du devoir de conseil tout simplement.

J’essaye de trouver les petites choses dans les contrats qui peuvent intéresser les gens, de répondre beaucoup dans les commentaires. Je n’y consacre pas forcément beaucoup de temps au quotidien, environ 30 minutes par jour pour répondre aux commentaires et voir les réactions. Ensuite, quand il s’agit de faire une vidéo, ça me prend environ 2h. C’est un travail prenant derrière chaque vidéo.