Le chiffre du jour | Le

Le chiffre du jour | Le "pay as you drive" en quête de popularité

Emilie Autin
Rédigé par Emilie Autin
14 avril 2022 - 2 minutes

Rien ne va plus pour les conducteurs ! Entre les changements d’habitudes provoqués par la pandémie, et l’explosion des prix du carburant, prendre la route devient un acte moins régulier. Et pourtant, beaucoup de Français n’ont pas pensé à regarder leur assurance auto. Avec la technologie et le digital, de nouvelles solutions se développent pourtant. C’est notamment le cas du modèle « pay as you drive », dit à l’usage.

Toutefois, entre des assureurs qui pensent majoritairement qu’il sera bientôt la norme, et la réalité, il y a encore un gouffre. En effet, seuls 8% des contrats autos en France ont été souscrits avec un forfait kilométrique en 2021 ! Le groupe Vilavi, ex-Assur 2000, cherche une explication à ce surprenant manque de popularité. « Cela montre qu’il y a une méconnaissance de ce produit pourtant adapté aux habitudes de certains automobilistes. Ceux qui font moins de 700 kilomètres par mois en moyenne paient ainsi surement leur assurance trop cher ! », explique Julien Deprez, le directeur de l’offre et des partenariats, qui évoque une économie pouvant aller jusqu’à 25% dans les colonnes de l’Argus de l’Assurance.

A la recherche du succès en France

Le créneau de l’assurance « pay as you drive » est pourtant en plein essor dans la sphère insurtech. De l’autre côté de l’Atlantique, Metromile ou Root se sont positionnés comme des acteurs majeurs sur le créneau. Malgré quelques déboires pour Metromile, la solution est de plus en plus populaire aux USA et Lemonade compte bien en profiter. En Corée du Sud, la startup Carrot a elle déjà trouvé son public et affole littéralement les compteurs. Du côté français, plusieurs nouveaux venus s’intéressent aussi à cette solution. La jeune Flitter compte déjà des assurés, tout comme Datafolio ou Solly Azar.

Ce modèle d’assurance kilométrique n’est donc pas nouveau. Pourrait-il enfin décoller dans nos contrées ? Avec l’essor des nouvelles mobilités, qu’il faut aussi assurer, et une prise de conscience grandissante des enjeux climatiques, certains assureurs veulent y croire. Le contexte est en tout cas très favorable. Au secteur de capitaliser pour promouvoir un modèle qui a tout pour passer la seconde dans les mois à venir.