Le 15 décembre 2020, l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (association créé par la Fédération Française de l’Assurance) a publié une nouvelle nomenclature des métiers de l’assurance. La dernière édition de ce document datant de 2012, les nouveautés apportées permettent véritablement d’inscrire les métiers de l’assurance dans l’ère du digital.
Un groupe de travail constitué de 17 entreprises du secteur l’assurance a donc élaboré le document final de 150 pages. À elles seules, elles représentent 83% des salariés du secteur ! Cette nomenclature permet donc d’avoir une vision complète de la constitution des métiers du secteur.
Une nomenclature des métiers s’inscrit dans une logique de gestion des emplois et des compétences (GPEC). Elle permet de repérer et de définir des « emplois repères » et de les classifier afin d’établir une cartographie des ressources humaines d’une entreprise ou d’un secteur.
La nomenclature s’établit donc en 2 grandes étapes :
1ère étape : définition des catégories de regroupement des postes
2ème étape : production de fiches décrivant les catégories et les postes
La version 2020 est la troisième édition de la nomenclature des métiers de l’assurance. La première édition est sortie en 1996 et la seconde en 2012. Avec l’arrivée du digital, 120 professionnels de l’assurance ont effectué en 2018 une revue de la nomenclature. En effet, ces derniers ont pu constater que la structure et le contenu de la nomenclature étaient vieillissants. C’est pourquoi ils en ont établi une nouvelle avec 3 objectifs principaux :
On note les principales évolutions entre la version 2012 et 2020 :
Cet intitulé de domaine existait en tant que tel dans la version de 2012.
Dans la nomenclature 2020, les auteurs y ont ajouté un nouveau métier intitulé « Marketing opérationnel et digital » alors que cette sous-famille incluait presque essentiellement des profils « vente » dans la version de 2012. La compétence marketing digitale est donc désormais directement impliquée dans la commercialisation et la vente.
En 2012, la nomenclature décrivait la mission de la sous-famille ainsi : « (…) la finalité est de participer à la commercialisation des contrats ou produits de l’entreprise, soit en réalisant des actes de vente, soit en encadrant, animant ou assistant les réseaux de distribution (…) ».
En 2020, « Ce domaine regroupe les métiers en charge de développer la base clients, le portefeuille de contrats et le chiffre d’affaires. Cette fonction inclut la génération de contacts, l’établissement d’une relation de confiance avec les prospects et clients, l’écoute et le questionnement de leurs besoins, la conception de solutions adaptées à leurs attentes, la conclusion du contrat et le versement des cotisations. »
La relation client est aujourd’hui identifiée comme un chantier évident dans l’assurance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du travail ! Au-delà des offres classiques, les assurances professionnelles (RC et multirisque) génèrent aussi leur dose de mécontentement. En effet, 58% des indépendants estiment ne pas avoir de réelle relation avec leurs assureurs, et précisent en outre qu’ils ont du mal à les contacter en cas d’urgence.
Autre enseignement intéressant de cette étude signée Coover, 38% des personnes interrogées mettent en avant le manque de clarté des garanties proposées. Entre jargon, tableaux illisibles et textes à rallonge, ces constats demeurent malheureusement encore trop